Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Chronique ton blog
25 mars 2004

Episode 82 : Nostalgies éthyliques

Le temps passe et c’est les boullasses. Plus que 2 jours complets à Montpellier. En attendant, j’essaie de continuer d’en profiter un maximum.

Aujourd’hui, j’ai été réaliser une interview à Agropolis et y a pleins de souvenirs qui me sont remontés à la mémoire…

Agropolis c’est un site bucolique où sont centralisés tous les organismes de recherche agricole de la ville de Montpellier. Installés sur le domaine de Lavalette, ils ont été construits à proximité d’un vieux corps de ferme affublé d’un vieil orphelinat (me demandez pas pourquoi, j’ai jamais compris le rapport entre une ferme et un orphelinat). Toujours est-il que c’est dans l’étable désaffectée de cette vieille ferme que nous faisions nos grosses noubas estudiantines. On se faisait alors une « Lavalette ».

C’était trash les Lavalette… Du sexe, de l’alcool, de la drogue, de la zik à fond, des filles, des mecs… On était tranquille : y avait personne à 2 km à la ronde et on avait le bâtiment pour nous.

Je n’ai pas pu m’empêcher de pousser la voiture jusqu’à l’étable pour me faire un plan revival… Ce fut affreux !!! J’ai constaté avec déception qu’ils avaient tout réhabilité le site. L’étable a été murée. Le bâtiment a été repeint et transformé en centre administratif de je ne sais pas quoi. Tous nos graffitis ont disparu. Je n’ai pas retrouvé le « merde à celui qui lira ça » que j’avais dû inscrire un soir de picole ou le « 16B for ever » (le 16B c’était le nom de ma bande de potes ! Un peu comme la BAN !). Seuls trois malheureux graffiti traînaient sur les murs presque immaculés : une énorme feuille de cannabis, un zob et deux couilles, et un bonhomme qui louche.

J’ai tellement vécu de soirées ici (une bonne centaine) que j’ai l’impression que le lieu est peuplé de fantômes très palpables… J’ai reconnu l’arbre contre lequel je m’était envoyé en l’air une nuit, le muret contre lequel je garais ma vieille deuche, les vieux tracteurs sur lesquels je m’asseyais pour refaire le monde, l’arbre contre lequel je pissais mes Kro, le bosquet dans lequel j’allais gerber…

Je me suis souvenu aussi de mes surexcitations éthyliques lorsque, complètement bourré, je dansais dehors sous les étoiles ou sous la pluie.

Et puis toutes ces clopes que je me fumais. A l’époque, je me la jouais petit branleur parigot qui se la pète avec ses vraies Lucky Strike américaines, importées directement des States.

Que de souvenirs… Un grand vertige m’a pris lorsque j’ai réalisé que je n’avais aucune photo de ces fêtes et que, puisqu’il ne restait rien des bâtiments, tout se trouvais désormais uniquement dans ma tête. Pourvu que je n’aie jamais Elsheimer !!!

J’en étais tellement tourneboulé que j’ai appelé Lolo. Contre toute attente, nous sommes aller boire l’apéro ensemble…. Pour changer, nous sommes aller picoler dans un rade qui puait les égouts. En faisant des comptes, nous avons calculé qu’en 6 jours nous avions picolé 5 litres de bières chacun… DE VRAIES OUTRES !!! Et le séjour n’est pas fini…

Ce soir, j’ai été dîné en tête à tête avec une jeune femme qui est folle de mon corps mais qui n’ose pas me l’avouer... Elle était tellement nerveuse de me voir tarder à conclure cet interminable rendez-vous galant qu’elle a fumé 10 clopes durant le repas. Ce qui est dingue, c’est que non seulement ça ne m’a pas manqué mais en plus j’ai trouvé ça affreux de pouvoir fumer 10 clopes durant un seul dîner… alors que j’étais capable de faire pire quand j’étais fumeur…

Je n‘ai donc pas conclu : trop belle pour moi…
Version originale et commentaires

Publicité
Commentaires
Chronique ton blog
Publicité
Chronique ton blog
Albums Photos
Publicité