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Chronique ton blog
3 juin 2004

La BAN à Lyon - Ep.3 : Celui qui voulait visiter Lyon

Le Beaujolais s'éveillait paisiblement sous un soleil printanier tandis que quelques oiseaux chantaient dans les arbres bruissant, lorsqu'une voix me tira de mon sommeil.
- Alors t'as bien dormi p'tite truie ?
Je croyais avoir rêvé et n'exprimais qu'un grognement en me retournant. Mais la voix continua :
- Tu sens le pipi…

Surpris par tant de poésie matinale, j'ouvris un œil et découvrit Loïc à mes côtés qui me contait fleurette.
Il est comme ça Loïc au petit matin : très câlin mais aussi très poète. Et de s'auto-extasier sur son érection matinale en précisant bien que ce n'était pas moi qui lui faisait cet effet… Et goujat en plus !!!

Comme j'avais bien dormi, tout ceci m'a mis plutôt de bonne humeur, moi qui suis généralement inapprochable au petit matin.
Organisés que nous étions, Loïc et Phil sont allés prendre un kawa au café du village (Chez Ginette que ça s'appelait : ça ne s'invente pas !!!) pendant que je prenais ma douche, puis nous sommes partis retrouver Claire chez elle à l'heure du déjeuner. Enfin ! plutôt à l'heure de l'apéro… Il était temps en effet de goûter le premier saladier de punch que j'avais fait la veille. Moi qui avait eu peur d'en avoir fait en trop grande quantité, le saladier nous a peine suffit pour nous quatre ! C'est fou parce que je me rappelle bien de ce que nous avons bu à midi mais je ne me rappelle plus du tout de ce que nous avons mangé. Ah si ! Je me souviens que j'ai grignoté dans les fraises que Loïc avait acheté au village à midi pendant que j'allais dealer des clopes pour Claire. Mais y avait pas que des fraises et du pain quand même ? Si ?!?

Nous avons continué de siroter notre punch avant d'aller retrouver Zaza, Zozo et Xavier qui nous attendaient chez eux pour le café. Phil en a profité pour ronchonner une fois de plus, disant que c'était idiot d'aller chez eux et que nous ferions mieux d'aller visiter Lyon avant d'aller chercher les Strasbourgeois à la gare. Comme chez Zaza c'est quand même plus chaleureux que les rues de Lyon, nous n'avons pas hésité une seconde et sommes allés les retrouver.

En arrivant, nous avons été accueillis par un chien énoooooooorme (je ne sais plus le nom de la race) et par un chien plus petit. Comme zautres zanimaux il y avait aussi des zoiziaux qui piaillaient dans une petite cabane perchée au creux d'une branche d'arbre, une nichée de chatons et Zozo. Ah ben non ! Ça marche pas ! Zozo c'est pas un zanimal.
Zaza en a profité pour nous faire une démonstration de tétée collective avec ses 4 chatons tous plus adorables les uns que les autres. Adorables certes, mais hyper bruyants. C'est dingue ce que ces petites bestioles peuvent faire comme bruit !!! Enfin, une fois rassasiée, toute cette petite marmaille a fini par s'endormir.

Puis ce fut la visite guidée de la maison. Comme nous venions de prendre une bière, les toilettes ont été la pièce qui a recueilli le plus de suffrages. Claire s'est inquiétée en jugeant que j'occupais bizarrement trop longtemps les toilettes (ben oui Claire, je prends mon temps quand je fais pipi) et n'a pas pu s'empêcher de tambouriner à la porte. En revanche, quand ce fut son tour de visiter les pipi-rooms, elle nous a fait tout un sketch pour qu'on s'éloigne tous de la porte car, disait-elle, personne ne devait entendre son pissou. Comme nous sommes facétieux, nous ne l'avons pas écouté. Elle a alors pris son ton autoritaire et ça nous a tous fait peur. Mais pour me venger, j'ai quand même été tambouriner à la porte et j'ai tout entendu, na !

Avant de partir, Phil a encore ronchonné parce qu'il craignait que nous arrivions en retard à la gare et qu'il ne supporte pas les gens toujours en retard. Qu'on se le dise ! Nous sommes donc partis en procession, à 3 voitures, à la gare pour choper Gaëlle et attendre l'arrivée du train de John et de Gé. Etait-ce pour respecter la volonté de Phil de visiter Lyon ? Toujours est-il qu'en chemin, Claire nous a montré le quartier des putes !!! (Pour ceux que ça intéressent, à Lyon, les putes tapinent dans des camionnettes).

Gaëlle est une fille très ponctuelle puisqu'elle était déjà sur le quai quand nous sommes arrivés. En nous reconnaissant, telle une gamine, elle a jeté discrètement la clope qu'elle fumait nerveusement en nous attendant. Elle a été cependant vite rassurée lorsqu'elle a vu que Claire et moi fumions aussi. Marrant ça comme on peut culpabiliser en étant entouré d'anciens fumeurs !
Puis nos Strasbourgeois sont arrivés. Lorsque le train est passé devant nous, nous avons tout de suite reconnu la silhouette costaude de John. Les présentations faites, nous sommes partis dans le vieux Lyon pour boire le pot de l'amitié. Et hips !

Nous nous sommes installés à une première terrasse mais le serveur nous en a vite délogé quand il a vu qu'il avait affaire à une bande d'alcoolos : pas d'alcool servi dans son bar. Ils sont fous ces Lyonnais ! Deuxième bar : rebelote ! Ici on avait le droit de boire de l'alcool que si on mangeait. Claire nous a finalement dégoté un bar un peu branchouille, où elle amenait tous ses amants avant de les passer à la casserole.
Nous avons passé en revue toutes les façons de dire "Han", mot zarbi, fréquemment employé sur le forum. Et ben personne ne le dit de la même façon ! Y a ceux qui l'expriment dans un souffle de jouissance, d'autres qui le disent en parlant du nez, d'autres qui ouvrent très grand la bouche en le prononçant, et enfin d'autres qui ont le "Han" plus constipé…

Pour la suite des événements, Claire nous avait réservé une grande tablée dans un bouchon Lyonnais. Comme personne ne fumait dans le restaurant, Gé, Claire, Gaëlle et moi nous sommes relayés en allant cloper dehors. Cette petite manœuvre quasi militaire nous a ainsi permis de discuter au calme de choses et d'autres…
En sortant du resto, Claire continuant de nous faire visiter Lyon à sa manière, nous a fait passer sur un pont que quand tu marches dessus, tu rebondis. John en a profiter pour faire son intéressant. Telle une gazelle bodybuildée prenant son élan, il a subitement sauté sur la rambarde du pont, se retrouvant ainsi en équilibre à 10 mètres au dessus de la Saône. Il s'est fait enguirlander par les filles de la bande tout effrayées par cette acrobatie périlleuse ainsi que par quelques Lyonnais qui passaient par là. Ils sont fous ces Strasbourgeois !!!

Claire nous a trouvé un bar dans lequel il n'y avait plus une place de libre au rez-de-chaussée. Nous nous sommes donc retrouvés seuls au premier étage de l'établissement. Comme c'était moyen comme ambiance là-haut, j'ai motivé les troupes pour descendre en bas afin de nous installer dans une petite niche. C'est alors que Phil s'est remis à rouspéter comme quoi c'était super enfumé, qu'on ne s'entendait pas parler, que les consos étaient hyper chères et qu'on n'allait pas s'entasser dans la niche. Nous avons donc pris le chemin de la sortie, sous l'œil étonné du portier qui nous a trouvé bien indécis sur ce coup mais qui a bien compris ce qui se passait.

Gaëlle est Lyonnaise mais elle ne connaît pas super bien Lyon. La preuve en est qu'en voulant nous amener dans un bar australien, nous nous sommes retrouvés dans un bar dans lequel la musique hurlait et où les chaises étaient aussi rares qu'une buvette dans le Sahara. Tant et si bien que nous avons de nouveau rebroussé chemin. Je pense qu'à ce stade de la soirée, Phil, ronchon comme il est, devait fulminer intérieurement en se demandant ce qu'il faisait là !

Enfin, nous avons finalement retrouvé le bar australien où Gaëlle voulait nous emmener : un bar de djeuns bien sympa avec une boîte au premier étage. Nous nous sommes donc enfin posés et les consos ont commencé à couler à flots. Comme c'était djeuns et que Zozo était la cadette, nous l'avons envoyé au premier étage pour aller danser en faisant la pouf sur le bar. Elle nous a dit qu'elle l'avait fait, mais moi je la crois pas.

A 2h30 du mat', nous avons pris le chemin du retour. Laissant Marion, Isabelle et Xavier repartir de leur côté, Claire et moi, chacun dans nos voitures respectives, avons raccompagné Gaëlle dans sa cambrousse, à Villeurbanne. Claire et Lolo en ont profité pour aller faire un p'tit pipi (c'est fou ! dès qu'ils arrivent dans une nouvelle maison, ils ne peuvent pas s'empêcher d'aller visiter les toilettes !!!).

Retour à la case départ chez Claire pour un dernier verre.

Phil, Lolo et moi avons accueilli John dans notre mobil-home. Il nous a averti tout de suite : il ronfle comme un sonneur. Egoïstement, j'ai été subitement ravi d'avoir Loïc à mes côtés, oubliant même sa poésie matinale, parce que moi les ronfleurs ça m'empêche de dormir. En plus Lolo ne ronfle pas du tout : un bonheur !!! Tout de même prévoyant, Lolo a enfilé ses boules Quiès.

Qu'allait-il se passer durant la nuit ? John allait-il nous filer la honte en réveillant tout le camping par ses ronflements tonitruants ? Phil allait-il rouspéter pour la nième fois de la journée pendant son sommeil ? Lolo allait-il me réveiller en me susurrant des grouik grouik à l'oreille ?

La suite au prochain épisode…
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