The retour - Episode 2 : Lendemain de la St-Valentin-tin-tsoin

Avant toute chose, je voudrais dire que le nouveau forum c’est le Bronx ! Plus moyen de poster, plus moyen de retrouver mon gif, plus moyen de parler avec les copains, plus moyen de rien… Bref, ça m’a vachement stressé, j’ai failli faire une crise de nerf, j’ai piétiné, j’ai ronchonné, j’ai déprimé… si bien que… je me suis remis à cloper.

Fi des patchs, fi de mes bonnes résolutions, fi de mon courage : j’ai lamentablement rechuté.

Les débuts ont été très chaotiques… Il avait été question que mon compagnon et moi nous ré-arrêtions de fumer en même temps en nous patchant simultanément. Chacun sa stratégie : moi sur la hanche, lui sur les abdos (moi aussi j’aurais pu les coller sur mes super tablettes de chocolat ! NON MAIS !). Moi le jour seulement, lui la nuit aussi...

Mais chaque fois que nous passions devant un bureau de tabac, c’était toujours la même histoire : POUF ! l’envie, le désir, la rechute : on refumait.

Au bout d’un moment, on en a eu marre et, un soir nous prenons la décision ferme d’arrêter de fumer. Mais cette fois-ci ce sera la bonne hein ! On finit nos paquets respectifs, on se couche et… bon voilà quoi.

Au petit matin, nous nous patchons. Moi je parle du probable futur manque. Mon Yoyo s’énerve : il ne veut pas que je lui rappelle sans cesse la clope. Ben je savais pas moi ! Sur ce point-là on n’est pas du tout raccord. Autant moi j’aime bien exorciser la démarche en en parlant un max, autant lui préfère se taire et faire comme si de rien n’était. Finalement un truc tout à fait normal quand on connaît nos caractères respectifs.

Bref, les premières heures se passent bien. Mon p’tit cœur se patche avec moi et s’en va tout seul dans la forêt avec son petit pot de beur… Oups ! Et s’en va tout seul, disais-je avec ses bonnes résolutions et ses petites affaires. Moi je reste bosser chez moi, et j’assure comme un malade.

A 15 heures, soit plusieurs longues heures sans clopes (ouais ouais je m’étais levé super tôt ce jour-là), alors que je me dirigeais vers la boulangerie pour m’acheter un sandwich poulet-crudités avec plein de super bonne mayo dedans, mon portable sonne : Diling diling… diling diling… diling diling… C’est mon Yoyo qui m’appelle. Il me demande si ça va, si je tiens, si ça ne me manque pas. Je lui réponds que j’assure trop bien et que bizarrement, ayant eu l’esprit fort occupé par mon boulot, j’ai bien assuré. Et lui de m’annoncer qu’il n’a pas tenu, que notre discussion de ce matin à propos de l’arrêt l’a obsédé toute la journée et qu’il a recraqué. Il espère changer de stratégie et essayer de diminuer progressivement les clopasses.

Je suis un peu déçu sur ce coup-là, et comme un gamin je me dit :
- Ben si lui refume, y a pas de raison que moi non.
Quand on sait que sur le trottoir d’en face la boulangerie, il y a le tabac, je n’avais qu’un pas à faire. Et je l’ai fait !!!

Mais pas question de m’acheter une cartouche. Non un simple paquet.
J’ai bien tenu 3 jours en diminuant ma conso par deux puis, à la faveur d’un stress de boulot intense, de plusieurs soirées arrosées, évidemment que j’ai recraqué et que je me suis racheté une cartouche.

Ceci dit, ma motivation ne m’a pas quitté. Je vous avais prévenu : les perspectives n’étaient pas favorables à l’arrêt. Là dorénavant, elles le sont nettement plus :
- Joun, ma potesse de Montpellier, rentre au bercail donc plus de fêtes jusqu’au 26. Sachant que la soirée prévue le 26, je peux la zapper facile.
- Au niveau du boulot ça va être Waterloo morne plaine.
- Mon mec est toujours aussi motivé.

Donc, contrairement à notre pote Schmil, je ne vais pas arrêter demain mais ce n’est plus qu’une question d’heures. De toutes façons, ma banquière ne me laisse pas d’autres solutions que de ne plus dépenser d’argent. Et comme j’ai pas envie de mourir de faim…
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