Episode 48 : Ma meilleure amie

Un peu surpris et sonné par les événements récents qui ont bouleversé ma petite vie tranquille, j’ai oublié de vous raconter un truc hier.

J’ai déjeuné avec ma meilleure amie Sophie. Alors elle c’est ma plus vieille potesse : on se connaît depuis 18 ans. C’était ma voisine du dessus à l’époque où nous habitions tous dans le même immeuble. Puis nous avons grandi, nous nous sommes séparés en désertant le nid familial : elle à Moscou et moi à Montpellier.
Nous sommes revenus sur Paris la même année : elle m’a présenté celui qui allait devenir son mari et moi je lui ai présenté celui qui allait devenir mon ex.

Nous sommes vachement proches : elle de moi parce qu’elle n’a pas eu de frère et moi d’elle parce que nous avons le même passé douloureux. En plus nous trouvons que nous sommes tous les deux des êtres supérieurement intelligents et que ce n’est pas de notre faute si personne ne le remarque et ne comprend notre finesse d’esprit et les traits de génie que nous sommes capables d’envoyer lors d’une conversation animée !!!

On s’adore. Il n’y a pas meilleure équipe que nous pour gagner au Pictionnary. Il n’y a pas plus fous que nous pour avoir des crises de fou rire dans la rue. Nous avons la trentaine tous les deux mais des fois c’est limite 14 ans d’âge mental.
D’ailleurs en parlant d’âge, hier elle était impressionnée par ma peau en me disant que je ne faisais pas mon âge (alors là y a le Lucos qui se gargarise de tant de compliments)…
Elle me racontait qu’elle refusait dorénavant de poser la question aux autres : « Quel âge tu me donnes ? » depuis qu’elle a remarqué qu’on lui répondait systématiquement « Euh… 35-36 ans ? ». Sachant que par politesse, on rajeunit toujours en répondant, les gens lui donnent donc 37-38 ans pour ne pas dire 40… alors qu’elle n’en a que 32 !!! Mais elle est toute pardonnée puisqu’elle sort de deux grossesses et qu’il faut donc lui laisser le temps de récupérer…

Si je vous parle de Sophie, ce n’est pas pour vous parler de ces rides ni des ces grossesses successives mais de la clope.

Avec elle, on était de grands fumeurs devant l’Eternel. C’était les 2 paquets qui pouvaient être avalés en l’espace d’une seule nuit de bamboula. Et un soir de réveillon, Sophie a pris la décision de s’arrêter. Cela fait maintenant 2 ans.

Hier, à table, nous parlions de l’arrêt de la clope et je lui demandais si 2 ans après, il lui arrivait d’avoir encore envie de la clope. Elle m’a répondu que oui et que pas plus tard qu’il y a 3 semaines, à la faveur d’une méga engueulade au bureau, cherchant un bras secourable elle s’est réfugié dans les petits biceps d’une cigarette.

C’est dinguuuuuueuh !!! J’en reviens pas ! Avoir encore envie de cloper après 2 années d’arrêt. Ben on n’est pas au bout de nos peines les amis !

Alors, je n’aurai qu’un mot à dire…

FORZAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
Version originale et commentaires